Les matériaux composites ont un rôle majeur à jouer dans la diminution de la masse des structures, en particulier dans le domaine des transports (automobile, aéronautique, etc..). Cependant, une utilisation optimale des composites passe par la mise au point de nouvelles techniques d'assemblage, reposant beaucoup plus sur le collage. Les assemblages collés s'avèrent souvent fragiles, donnant lieu à des propagations de fissures instables. Nous proposons donc une nouvelle stratégie afin de rendre de telles interfaces plus ductiles par l'introduction de nouveaux mécanismes de dissipation. Ici, une contribution non-locale est introduite en plus de l'énergie classiquement dissipée par la séparation de l'interface. Cette contribution non-locale provient de l'activation à la demande d'un mécanisme de pontage, totalement contrôlé par le traitement hétérogène des substrats à assembler. Ainsi, l'introduction bien choisie de contrastes spatiaux dans les contraintes à rupture et les tenacités d'interface permet de forcer l'apparition de ligaments dans la couche d'adhésif. Ceux- ci participent à rendre progressive la dégradation de l'interface. Ce nouveau concept permet d'envisager des conceptions très variées avec une performance bien supérieure aux interfaces classiques.